LogBook 2016-11-14: 26N18W – 25N19W

02:00 Il y a un fifrelin de vent, je rêve qu’il va monter. On envoye le Code 0, tagonné pour éviter qu’il ne s’écroule sur lui-même. Moteur en appoint

03:30 Pari gagné, on coupe le moteur et on avance à 4-5kn.

12:00 On a avancé de 130Nm sur 24 heures, bien mais principalement au moteur, moins bien…

Journée relax:

15:30 Le vent tombe, moteur.

Récit 2016-11-14: On coule (déjà)?

La nuit est tombée et comme chaque soir, de manière routinière, je vérifie l’état des fonds. Normalement, je me contente de regarder le puisard au centre du bateau. C’est vers là que toute l’eau est rassemblée car tous les compartiments de la coque sont connectés et c’est l’endroit le plus bas du bateau.  Rien à signaler.

Comme à la Gomera j’ai changé le filtre et vidangé l’huile moteur, je vais, sous l’escalier de descente du cockpit, vérifier l’état du compartiment qu ise trouve sous le moteur. Pour des raisons écologiques (éviter qu’un débordement d’huile ou de liquide de refroidissement soit expulsé à la mer par la pompe de calle), celui-ci est indépendant et isolé.

Et il est plein d’eau!

Je goûte (si, si, c’est comme celà qu’on fait)… salée.

Glups!

Bon, ce n’est pas critique, il n’y a qu’une dizaine de litres mais de une, je ne sais pas si cette invasion va se poursuivre et à quel rythme, et de deux, je n’arrive pas à comprendre pourquoi j’ai de l’eau là et pas ailleurs. Entre La Gomera et El Hierro, il est vrai qu’on s’est fait un peu chahuter mais le moteur ne fonctionnait pas. Donc comment l’eau de mer aurait-elle pu remonter par les tuyaux d’échappement jusqu’à se déverser là? C’est un mystère.

Et ce l’est resté.

Une fois l’eau évacuée (de l’intérêt de conserver les bouteilles et bidons plastiques pour pouvoir en couper de la forme exacte qui corresponde au besoin de moment), elle n’est plus jamais revenue. Ni cette nuit là, ni la suivante, ni jamais.

Et pourtant je l’attendais, moi!

 

LogBook 2016-11-13: El Hierro – 26N18W

9:00 Matinée de vérifications

  • Etat des cloisons dans le puit à chaine
  • Niveau d’huile guindeau d’ancre
  • Rinçage réservoir eaux noires
  • Fixations panneaux solaires (serflex)
  • Montée au mat

12:00 Départ avec un bon vent (20kn) qui disparait dès qu’on s’éloigne de la côte…

Et qui revient,

Et qui repart,

Et qui…

Moteur!

Récit 2016-11-13: Départ (encore)

Dernières vérifications.

Au Cap Vert il n’y aura rien!

Ici, c’est notre dernière chance de repérer le truc qui va casser et de le remplacer. Quitte à retourner à la Gomera.
On se prépare pour le grand saut.

Encore un.

Vers les Canaries c’était celui de la première traversée en solo.
Vers le Cap Vert c’est le départ vers l’Inconnu (les Canaries j’étais déjà venu…).

Pour moi qui ne suis pas un grand voyageur, l’idée de descendre vers la Mauritanie, le Sénégal… waouw, c’est le bout de Monde!

On largue les amarres à Midi…

 

Récit 2016-11-12: Au bout du Monde

El Hierro, une planète à peine colonisée!

Une nouvelle frontière où la civilisation s’arrête et commence à la fois.

Une nature sauvage et une technologie de pointe.

C’est cette impression qui me domine car El Hierro, qui est peut-être l’île la moins fréquentée des Canaries, est sauvage au point que, lorsque l’on s’en approche venant de la mer, on ne voit pas la trace de l’Homme. Pas de villages sur les hauteurs, pas d’urbanisation de bord de mer. Juste la masse de béton du môle et, à la tombée de la nuit, un mince ruban d’éclairage public, le long de la côte, qui s’allume.

De jour, à terre, même ambiance étrange. Le port est quasi désert, aux alentours, une dizaine de maisons, pas de circulation, pas de magasins, pas d’activité. On marche longtemps vers le Nord sur une route hyper-neuve, croisés par de rares voitures qui glissent et disparaissent. Y-a-t’il quelqu’un au volant?

Croyez-moi, je force à peine le trait.

En fait, El Hierro est un éco-système que l’Homme à détruit en abattant toute sa flore aux fins de construction navale. L’île s’est déssechée et il n’y eut plus que des cailloux.

Maintenant, l’Homme revient et, à renfort d’éoliennes et de désalinisateurs, reconstruit. Allégorie de notre futur?

On est reparti vers le sud, passé dans un tunnel brillament éclairé pour personne, et là, il y avait un petit bar. Et un barman-pêcheur qui nous a raconté l’histoire.

 

Récit 2016-11-10: L’Escale de Colomb

Il y a des endroits qui m’inspirent plus que d’autres.

Inspirer aussi bien au sens “artistique” que “respiratoire”.

Cette île de la Gomera dégage quelque chose. Difficile à expliquer.

Curiosité locale, une tour fortifiée qui devait être le coeur des installations espagnole. Dire que Colomb et sa bande partaient d’ici!

Comme nous… Cousins de Mer quoi 😉

 

LogBook 2016-11-09: San Miguel – La Gomera

Comme on me l’a expliqué, dans les Canaries, les traversées se passent en trois temps.

1. Au départ de l’île A on est dans un régime de vents perturbés par le relief.

2. Pendant la traversée on gère l’effet venturi et les courants entre les îles.

3. A l’arrivée sur l’île B on est de nouveau en zone perturbée.

Bref on ne s’ennuie pas. Sauf si on craque et qu’on met le moteur. Mais çà ce n’est pas notre genre!

Récit 2016-11-09: Welcome Oliver!

Premier miles avec Olivier

Et rencontre d’un vieux gréement, toujours émouvant, comme un bond dans le temps.

[Guide Tech Equipage à écrire… mais je ne sais pas si je suis vraiment qualifié pour?]