Récit 2016-11-03: Saut de puce, au ralenti

Aujourd’hui je déplace le bateau de Arrecife vers Marina Rubicon, au sud de l’île.

Le vent est quasi nul, le ciel tout gris, tous les amis sont partis (Atraxia, Askari, Capo di Fora,…).

Départ sans gloire…
Trajet sans panache…
J’ai l’impression d’aller vers le Pôle. Tout ce blanc qui m’entoure, un véritable white-out, la température en moins (ou plus…). Et ce grand bateau à l’architecture improbable qui glisse à mon côté…
Mais à l’approche de la pointe sud de l’île, le vent se lève un peu et le bateau et moi, nous nous réveillons, le voile gris s’éffiloche, le sourire revient, celà devient un beau moment!

Récit 2016-10-27: Invisible

Ce matin, je rencontre enfin l’équipage du volier Capo di Fora avec lequel j’avais échangé quelques mots pendant la descente vers Arrecife (voir Jour 5: Régate).
Et il m’apprenent que je n’apparaissait pas à l’AIS. En mer, sur la carte, là ou je suis, il n’y a pas le petit triangle signalant un bateau. Alors que moi, je me vois!
Horreur, stuppeur!
Bon, je rajoute un peu, mais franchement c’est inquiétant.
Pourquoi?
Sans entrer dans les détails, l’AIS est un système qui permet de voir sur l’écran de son traceur (la carte électronique) les bateaux proches.

C’est sans doute le meilleur système de prévention des abordages en mer car sa vigilance est sans défaut et il calcule même les risques de collision en fonction des caps et vitesses des bateaux présents.
Mais si je ne suis pas visible, alors que j’étais convaincu de l’être, celà veut dire que je dormais tranquille au volant d’un camion feux éteints…

Je rentre donc au bateau, démonte le vaigrage (habillage des cloisons intérieures), met à jour le boitier AIS, lis son manuel d’instructions, découvre enfin la raison d’être d’une prise USB qui trainait au fond d’un équipet (compartiment de rangement) et dont j’avais demandé la raison d’être, à plusieures reprises à mon revendeur, sans recevoir la moindre réponse. Bravo le support!

Je me connecte par ce biais sur le boitier AIS du bateau depuis mon ordinateur portable.
Dix minutes plus tard, c’est réglé. Capo di Fora me voit. Je peux dormir (plus) tranquille.

Récit 2016-10-25: Contact

Après une journée de “dolce farniente”, il est temps de s’organiser!

Premier point: communiquer avec le monde extérieur.
WiFi à la capitainerie du port.
Messages aux proches, quelques virements à faire, un peu de suivi comptable (car l’Administration poursuit sa marche inexorable et ne se soucie guère de ma course vers l’Horizon).

Et puis, après la première exploration d’hier, prendre ses marques dans cette nouvelle ville qui est à présent la mienne. C’est un cadeau, oui, mais il faut le déballer pour en profiter!