Le jour se lève… sur l’horizon, il y a Atraxia. Tout va bien.
La nuit a été facile.
En pleine forme car on vient de partir.
Mer calme.
Vent doux et stable.
Atraxia à proximité qui m’aurait prévenu par VHF (radio) si quelque chose se produisait.
Relax!
Le jour se lève… et mon rituel du matin commence. Prendre une douche chaude (l’eau, chauffée par le courant 220 volts à quai et par le moteur en navigation, se conserve chaude à bord pendant plus de 24 heures), changer de vêtements, me faire un bol d’Ovomaltine…
En fin de nuit, je me sens souvent poisseux et las. Dormir par tranche de 30 minutes, rester de nuit longtemps dans le cockpit (partie arrière abritée du bateau) dans l’air froid et humide de haute mer, ce n’est pas top.
D’où le besoin de “laver la fatigue”.
Après le rituel matinal, si en plus il y a un beau lever de soleil, je suis un homme neuf. Comme au premier matin du Monde 🙂
Le rythme de la navigation hauturière s’installe.
Faire le point.
Faire un tour d’inspection du bateau en partant arrière sous le vent (à l’opposé du côté où le vent souffle) pour finir arrière au vent en passant par la proue.
Première victime: l’écoute de génois. Elle a ragué (frotté en s’usant) sur la filière (main courante en câble d’acier qui ceinture le bateau). Pas trop grave mais je la retourne pour avoir une partie nette coté voile et ramener la partie usée dans le cockpit. Là-dessus un morceau de ruban adhésif type “électricité” et c’est bon.
Je m’inquiète un peu de voir le vent mollir. A raison: à midi, il finit par mourir! Moteur.
Le côté positif: rechargement plus rapide des batteries avec l’alternateur du moteur (55A) qu’avec mes panneaux solaires (16A).
Et quand les batteries sont bien chargées, le vent… revient.
Etrange comme à terre, je prêtais peu attention au vent. Alors que pour un voilier, le vent c’est la vie.
Et là, la vie revient.
J’envoie la plus grande voile (Code 0) qui fait 95m2. Et le château de toile part doucement en glissade sur l’eau. Magique!
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