Récit 2016-11-12: Au bout du Monde

El Hierro, une planète à peine colonisée!

Une nouvelle frontière où la civilisation s’arrête et commence à la fois.

Une nature sauvage et une technologie de pointe.

C’est cette impression qui me domine car El Hierro, qui est peut-être l’île la moins fréquentée des Canaries, est sauvage au point que, lorsque l’on s’en approche venant de la mer, on ne voit pas la trace de l’Homme. Pas de villages sur les hauteurs, pas d’urbanisation de bord de mer. Juste la masse de béton du môle et, à la tombée de la nuit, un mince ruban d’éclairage public, le long de la côte, qui s’allume.

De jour, à terre, même ambiance étrange. Le port est quasi désert, aux alentours, une dizaine de maisons, pas de circulation, pas de magasins, pas d’activité. On marche longtemps vers le Nord sur une route hyper-neuve, croisés par de rares voitures qui glissent et disparaissent. Y-a-t’il quelqu’un au volant?

Croyez-moi, je force à peine le trait.

En fait, El Hierro est un éco-système que l’Homme à détruit en abattant toute sa flore aux fins de construction navale. L’île s’est déssechée et il n’y eut plus que des cailloux.

Maintenant, l’Homme revient et, à renfort d’éoliennes et de désalinisateurs, reconstruit. Allégorie de notre futur?

On est reparti vers le sud, passé dans un tunnel brillament éclairé pour personne, et là, il y avait un petit bar. Et un barman-pêcheur qui nous a raconté l’histoire.

 

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