Comme quoi la persévérance paye.
La valse à quatre temps de la daurade coryphène (c’est Olivier qui a identifié le poisson, moi je n’y connais rien):
1. L’appat naturel qui est venu s’échouer sur le pont hier est enfilé sur l’hamecon jusqu’à présent dégaigné par les poissons.
2. Le tout est renvoyé au bout de 50 mètres de ligne et je prépare la réception de l’invité. Comme les poissons ne m’ont rien fait, je ne vois pas la nécessité de me montrer sanguinaire à leur endroit. Je tue le poisson en lui offrant une ivresse ultime. Une rasade de gin dans les ouies (maintenues ouverte avec le pouce) et hop! Il partira fissa pour le paradis de Neptune.
3. La bête est remontée à bord. Sans mérite, car je crois que la pauvre s’est épuisée avant même que je n’aie commencé à remonter la ligne. Mais elle était vivante en arrivant… Des couleurs superbes, qui s’estompent si vite… Ce doit être dans sa peau que se loge l’âme du poisson…
4. Couper la tête et la queue, vider les entrailles, dans la bassine pour éviter d’en mettre partout, rincer abondamment et voilà!
Un Régal. Quatre jours qu’on l’attendait!
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