LogBook 2016-11-03: Arrecife – Marina Rubicon

Trajet utilitaire aujourd’hi.

Je déplace le bateau resté à Arrecife (Marina Lanzarotte) vers Marina Rubicon au sud de l’île.

Pendant que le bateau se traine doucement sous GV et Code 0, j’en profite pour faire un tour de pont. Je n’ai pas de checklist précise mais je laisse mon regard glisser et… Voilà, sur l’arceau du cockpit, une des poulies de l’écoute de GV est endommagée. J’en prend une photo qui me servira d’aide mémoire et me permettra de mettre ce point au planning sans me prendre de temps maintenant.

LogBook 2016-10-24: Arrecife

Pas vraiment de log book aujourd’hui, mais une brève analyse du trajet Gibraltar-Arrecife.

  • Distance directe: 600Nm (au ras de la côte du Maroc)
  • Distance parcourue: 715Nm soir 115Nm passés à tirer des bords
  • Distance sur l’eau: 743Nm soit 28Nm perdus face au courant
  • Temps total: 125 heures selon la balise InReach mais selon mon logbook 5 jours et 9 heures). Pourquoi ce delta de 4 heures, mystère…
  • Temps moteur: 39h (soit 30% de la traversée au moteur)
  • Vitesse max: 15Kn selon la balise InReach (un surf heureux en sortant du détroit avec vent et courant favorable peut-être…)
  • Vitesse moyenne: 5,8Kn

Considérant que le vent a été soit faible soit défavorable, je me dis que je m’en suis bien sorti 😉

LogBook 2016-10-23: de 29N12W à Arrecife

Ca y est, aujourd’hui le point de destination est un port!

Et une superbe journée de navigation au près serré avec un courant contraire de 1Kn (voyez la trace et l’angle de virement qui se dégrade à l’approche des îles).

Qui se termine un peu pressé-stressé par le mauvais temps qui se pointe (voir l’indicateur de tendance de mon baromètre parti le midi de 1023Hpa…)

 

LogBook 2016-10-21: de 32N09W vers 31N11W

08:30 150 miles les dernières 24 heures, pas mal. Je renvoye au lever du jour le Code 0.

11:00 Test du tourmentin.
Est-ce-que j’avance mieux en rajoutant 9m2 de tourmentin au 95m2 de Code 0. Non. Mais qu’il est mignon mon petit bout de torchon fluo!

15:00 Cette nuit, je n’aurai plus d’ange gardien alors je peaufine les règlage radar. Là, je vois très bien le bateau à 4 miles… Un cargo (un guide technique sur ce sujet…)!

21:00 1er virement de bord depuis Gibraltar. Dur dur la navigation hauturière 😉

Dans un régime de vent mi-na-ble. C’est ainsi!

LogBook 2016-10-20: de 34N8W à 32N9W

04:40 quart de nuit qui s’éternise, je règle et re-règle le radar. Pas moyen de “voir” Atraxia, voilier de 16 mètres qui est à 2Nm derrière moi!

07:00 Le jour se lève, couvert…

08:30 128 Nm parcourus hier, 267 depuis le départ, je suis presque à mi-chemin.

11:00 Le vent passe au 180 pile et j’en profite pour naviguer avec les voiles en ciseau (Gullwinged disent les anglais, c’est plus joli et c’est pour celà que mon logbook dit “voiles:GV+Gw” soit Grand Voile et Génois en ciseau.
J’aime bien regarder le bateau avancer avec ses voiles pleinement déployées.
celà dit, c’est une allure à l’équilibre délicat. Si le bateau se fait déporter par une lame, la bome risque de démarrer un mouvement vers le bord opposé, entrainant la voile instable. Voile qui, une fois la bome passée, va se regonfler avec force sur l’autre bord et… Baoum.
Donc, je reste attentif, je barre à la main, prêt à envoyer la barre en grand à l’opposé de la bome pour la forcer sur son bord.

L’épreuve n’est pas longue, se vent se meurt
Pour les batteries c’est un bonne chose: -150Ah dit l’indicateur de (dé)charge!
Le soleil occulté par les nuages compense à peine la consommation courrante et ne recharge pas les batteries de service (4x110Ah)
Et comme les batteries sont quasi épuisées, le taux de charge est impressionant: 65,9A. Un autre sujet de guide technique à venir.

16:20 Malaise électronique à bord, le traceur m’annonce qu’on est arrivé! C’est StarTrek!! Reboot et tout se calme. Reste 304Nm

19:00 Le vent revient légèrement et je pourrais faire route sous code 0, mais Atraxia pour qui le vent n’est pas suffisant préfère poursuivre au moteur pour rejoindre une zone de vent. Je me contente de sortir Génois et Grand voile pour appuyer le moteur. C’est efficace car je peus réduire le régime de quelques centaines de tours et garder la même vitesse.

21:22 Le moteur fête ses 1000 heures de fonctionnement. Triste anniversaire sur un voilier 😉

LogBook 2016-10-19: de 35N6W à 34N8W

Vous l’avez compris, quand il n’y a pas de destination portant un nom, j’utilise les coordonnées latitude-longitude (35°Nord-6°Ouest).

00:00 Je n’ai pas trop sommeil et j’en profite pour renvoyer de la toile; génois (classique sur enrouleur, 105%, 49m2) déroulé entièrement.

Je dors par tranches de 30 minutes, il y a du trafic dans cette zone…

06:00 Lever du jour.

08:30 Je me suis écarté d’Atraxia pendant la nuit et je fais un crochet plein sud pour les rejoindre. La navigation de conserve, c’est moins simple qu’il n’y parait (voir Guide Technique 002).

12:00 Je relève le premier dégât de la traversée, pendant la nuit l’écoute de génois au vent a ragué sur la filière et la gaine est déchirée.

12:40 A force de faiblir, le vent s’est totalement éteint. Damned! Moteur. Le point positif, c’est que cela recharge mes batteries plus vite que les panneaux solaires (55A entrantes en début de cycle, 35A au bout d’une heure, contre maximum 15A pour les panneaux, on en reparlera plus en détail un autre jour).

16:00 Le vent revient légèrement et sur le bord opposé. J’envoye le Code 0. 95m2 de toile ultralégère qui font des miracles dans le petit air. Mon sister ship Atraxia faute de voile appropriée et handicapée par son poids largement supérieur (18 tonnes) poursuit la route au moteur.

20:00 Le vent monte dououououcement (7kn à 16h, 8 à 19h, 9 à 22h) et je décide d’en profiter tant que je peux rester éveillé.

22:30 Je repasse sous Génois pour la nuit, l’idée de devoir lutter avec l’emmagasineur du C0, seul en pleine nuit, si le vent monte au dessus de 15kn, non merci!

23:50 L’image ci-dessous, prise au flash, donne une idée asser précise de ce que l’on voit du paysage par une nuit sans lune. Rien… Je suis au milieu du grand rien.

 

LogBook 2016-10-18: de Gibraltar à 35N6W

07:00 Réveil et courses “food”.

08:30 Départ pour la pompe.

09:30 Plein des 14 jerrycans de 20 litres (en fait 14×22,4l soit 314 litres pour 140€). Je ne fais pas le plein du réservoir principal (200 litres). La jauge me dit “plein à 80%” et on prend déjà tellement de retard (1 heure d’attente, 1 heure pour les 2000 litres des réservoirs d’Atraxia et mes jerrycans…). C’est dingue, pas encore parti et déjà à la bourre! Mais c’est que la marée va être contre nous si l’on traine encore et ici la marée est puissante!

10:30 Départ au moteur car le vent d’Est est bloqué par le rocher de Gibraltar et nous ne le toucherons que lorsque nous aurons dépassé la point Sud du roc. De plus cette zone est très turbulente, on risque d’y passer du temps et la marée va se mettre contre nous…

12:00 Vers Tarifa avec un vent léger (8kn apparents) sous Grand voile et Génois. Si j’étais ailleurs, j’enverrais le Code 0 mais dans le Détroit, la prudence est de rigueur, l’effet Venturi est garanti à la sortie et le vent va monter bientôt, c’est sûr. Je rase la côte car si le vent nous est favorable, la marée ne l’est plus.

13:00 Voiles en ciseaux car je suis à présent plein vent arrière. Une allure délicate en étant seul car la houle peut facilement engager un empannage-surprise.

13:30 Tarifa, bye-bye.

14:00 L’effet venturi est bien là, le vent monte au dessus de 30kn (kn = knot = noeud = 1,852Km/H), Grand voile et génois sur le même bord, je descends vers la côte du Maroc. La mer est confuse dans cette zone d’opposition entre vent et marée. Cela secoue un peu si l’on est pas bien appuyé sous voile.

15:00 Je mets à l’eau le bout de 6mm/50m que je vais trainer pendant toute la traversée à titre d’ultime sécurité. A son bout, une grande boucle qui me servirait de harnais si je passe par dessus bord malgré le harnais et les lignes de vie (on en reparlera dans une page Guide Technique).

16:40 Le vent monte encore un peu et Atraxia, mon sister-ship par au lof entrainé par la surpuissance. Prise de ris d’urgence dans le clapot, vent de face. Ma Grand voile est plus équilibrée et je peux continuer “tout dessus”.

19:45 Je réduis à mon tour la voilure en prévision de la nuit, un ris dans la GV, un ris dans le Génois, et je me mets à la cape (face au vent, voile d’avant à contre) pour attendre Atraxia qui est 2 miles derrière.
Naviguer de conserve n’est pas facile, trop proche, on risque de s’aborder, trop éloignés, on se perd (encore un thème de Guide Technique…).

20:30 La nuit est tombée et je prends le premier quart. Cap au 240, en s’écartant de la côte du Maroc. Loin des côtés, on est plus tranquille (Pêcheurs, filets, pirates(?!), douaniers, cailloux, etc.).