On repart vers El Hierro, l’île la plus au sud de l’archipel des Canaries.
Une dernière escale avant le grand saut.
Cà souffle et çà bouge… La photo est floue…
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De Gibraltar à la Barbade et retour… à la voile
Description du voyage
On repart vers El Hierro, l’île la plus au sud de l’archipel des Canaries.
Une dernière escale avant le grand saut.
Cà souffle et çà bouge… La photo est floue…
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Il y a des endroits qui m’inspirent plus que d’autres.
Inspirer aussi bien au sens “artistique” que “respiratoire”.
Cette île de la Gomera dégage quelque chose. Difficile à expliquer.
Curiosité locale, une tour fortifiée qui devait être le coeur des installations espagnole. Dire que Colomb et sa bande partaient d’ici!
Comme nous… Cousins de Mer quoi 😉
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Premier miles avec Olivier
Et rencontre d’un vieux gréement, toujours émouvant, comme un bond dans le temps.
[Guide Tech Equipage à écrire… mais je ne sais pas si je suis vraiment qualifié pour?]
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Je suis pour la journée sur l’île de Teneriffe.
J’attends Olivier qui débarque par avion pour m’aider à traverser vers le Cap Vert.
Je m’occupe et comme c’est souvent le cas, je ne vois du pays que les quelques centaines de mètres carrès qui entourent la marina. Je ne suis pas un touriste-visiteur. Je suis heureux d’être ailleurs sous le soleil mais je ne ressens pas le besoin de courrir la campagne. Peut-être parce que je sais que demain la navigation va reprendre et que je préfère un peu de farniente. Farniente? Quoique! Sur un bateau, à fortiori si on l’utilise, il y a toujours du boulot!
Donc à la question, Teneriffe or Not, ce sera Not…
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08:45 Amarré au ponton d’accueil de la Marina San Miguel. Je fais un tour de pont pour vérifier les points d’appui des pare-battages et je descend me reposer.
C’est mon moment préféré! L’arrivée au port au petit matin.
La douceur de l’air qui se réchauffe au Soleil, l’eau calme du port et descendre s’étendre dans sa cabine, ne plus devoir être à l’affut d’une vibration, d’un bruit, pouvoir enfin se laisser aller.
Beau coucher de Soleil droit devant.
Et je me sens malade, migraineux… Ai du manger un truc pas bon…
Vais essayer de dormir un peu le temps que celà passe. Je vérifie radar et alarmes AIS et descent m’allonger dans le carré.
En navigation, c’est là que je dors. La table centrale s’abaisse et se transforme en une grande couchette.
[PIC – Je vais trouver une photo à insérer ici pour vous montrer… 12c4 ;-)]
Allongé là, j’ai une vue, par delà l’escalier de descente du cockpit sur la barre à roue babord et je peus donc surveiller le travail du pilote automatique. Si je vois que la barre commence à tourner d’un bord sur l’autre de plus de 90°, je sais que le pilote est en train de perdre les pédales et qu’il est temps d’intervenir avant un départ au tas dont il me fait cadeau de temps en temps .
Et quand j’ai les yeux fermés? A la grâce de Dieu!
Mangé par un requin… end of the story!
Non, c’était juste pour voir si vous suiviez…
15:30 Départ après avoir déposé les femmes au car.
Seul à nouveau mais pas pour longtemps car je vais rejoindre au sud de Teneriffe mon ami Olivier qui va m’accompagner jusqu’au îles du Cap Vert.
Je part fissa pour avoir le temps de gagner la haute mer avant la tombée de la nuit.
Je tire des bords avec un voisin (Lyra Magna).
Je vais virer le plus près possible de la côte de Fuerteventura pour m’abriter du courant mais le bénéfice est mince. Face aux forces de la Nature, l’effort d’un homme seul…
Et c’est là que la Nature balance un petit bonus dont je me serais bien passé.
A l’horizon apparaissent de gros nuages sombres.
Et la nuit tombe et des zig-zags lumineux s’allument dans les nuages.
Et je suis coincé entre eux et la côte sans abri.
Voilà le type de situation dans laquelle il vaut mieux ne pas se trouver: Du mauvais temps qui arrive poussé par le vent devant soi et une côte rocailleuse dans le dos.
22:00 Lyra Magna semble prendre le parti de fuir au moteur plein sud en longeant la côte.
Moi, je pense qu’il vaut mieux tenter une route au près serré qui me permet de m’écarter de la côte et d’accroitre cette distance de sécurité au cas où la situation tournerait vraiment au saumâtre dans les heures qui viennent.
C’est très beau ces éclairs qui allument le coeur des nuages!
Pourvu qu’ils ne me carbonisent pas…
Pas le moment de dormir.
Départ cet après-midi… ce soir, pour Fuerteventura.
En attendant, on regarde dormir les bateaux depuis la piscine. Trop dur, ma vie!
Aujourd’hui je déplace le bateau de Arrecife vers Marina Rubicon, au sud de l’île.
Le vent est quasi nul, le ciel tout gris, tous les amis sont partis (Atraxia, Askari, Capo di Fora,…).
Départ sans gloire…
Trajet sans panache…
J’ai l’impression d’aller vers le Pôle. Tout ce blanc qui m’entoure, un véritable white-out, la température en moins (ou plus…). Et ce grand bateau à l’architecture improbable qui glisse à mon côté…
Mais à l’approche de la pointe sud de l’île, le vent se lève un peu et le bateau et moi, nous nous réveillons, le voile gris s’éffiloche, le sourire revient, celà devient un beau moment!
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Jameos del Agua…
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