Récit 2016-11-10: L’Escale de Colomb

Il y a des endroits qui m’inspirent plus que d’autres.

Inspirer aussi bien au sens “artistique” que “respiratoire”.

Cette île de la Gomera dégage quelque chose. Difficile à expliquer.

Curiosité locale, une tour fortifiée qui devait être le coeur des installations espagnole. Dire que Colomb et sa bande partaient d’ici!

Comme nous… Cousins de Mer quoi 😉

 

Récit 2016-11-09: Welcome Oliver!

Premier miles avec Olivier

Et rencontre d’un vieux gréement, toujours émouvant, comme un bond dans le temps.

[Guide Tech Equipage à écrire… mais je ne sais pas si je suis vraiment qualifié pour?]

 

 

Récit 2016-11-08: Teneriffe or not

Je suis pour la journée sur l’île de Teneriffe.

J’attends Olivier qui débarque par avion pour m’aider à traverser vers le Cap Vert.

Je m’occupe et comme c’est souvent le cas, je ne vois du pays que les quelques centaines de mètres carrès qui entourent la marina. Je ne suis pas un touriste-visiteur. Je suis heureux d’être ailleurs sous le soleil mais je ne ressens pas le besoin de courrir la campagne. Peut-être parce que je sais que demain la navigation va reprendre et que je préfère un peu de farniente. Farniente? Quoique! Sur un bateau, à fortiori si on l’utilise, il y a toujours du boulot!

Donc à la question, Teneriffe or Not, ce sera Not…

  • Vérification des fonds (surtout cabine avant car une fois matossée ce sera plus compliqué
  • Transférer le contenu de la cabine arrière tribord (qui sera celle d’Olivier) vers la cabine avant (la plus luxueuse et vaste mais aussi la moins pratique et confortable en navigation).
  • Placer un anti-dérapant sous les 12 jerrycans de diesel logés sous le banc de barre car je me suis rendu compte que lorsque le bateau gîte, ils ont tendance à se compresser au point de déformer le dernier de la ligne devenue pile (c’est clair? ;-).
  • Rincer à l’eau légèrement savonneuse les écoutes de Génois qui sont vieilles et deviennent rugeuses. J’ai les écoutes de Trinquette comme backup, mais autant garder les deux jeux d’écoute fonctionnels pour pouvoir les utiliser en même temps (quand le temps sera à la brise  – à détailler dans un futur guide technique sur la “garde robe” du voilier).
  • Transférer les photos des appareils (un hybride, un pocket et un smartphone) vers un des deux ordinateurs portables (backup oblige) avec copie vers un des deux disques durs externes (backup de backup de backup de backup). Non, je ne suis pas fou (je crois), c’est juste que je ne revivrai pas deux fois ces moments  et puis, bien organisé, celà ne prend que quelques minutes.

 

Récit 2016-11-07: La douceur de l’Aube

08:45 Amarré au ponton d’accueil de la Marina San Miguel. Je fais un tour de pont pour vérifier les points d’appui des pare-battages et je descend me reposer.

C’est mon moment préféré! L’arrivée au port au petit matin.

La douceur de l’air qui se réchauffe au Soleil, l’eau calme du port et descendre s’étendre dans sa cabine, ne plus devoir être à l’affut d’une vibration, d’un bruit, pouvoir enfin se laisser aller.

 

Récit 2016-11-06: Vers Gran Canaria

Beau coucher de Soleil droit devant.

Et je me sens malade, migraineux… Ai du manger un truc pas bon…

Vais essayer de dormir un peu le temps que celà passe. Je vérifie radar et alarmes AIS et descent m’allonger dans le carré.

En navigation, c’est là que je dors. La table centrale s’abaisse et se transforme en une grande couchette.

[PIC – Je vais trouver une photo à insérer ici pour vous montrer… 12c4 ;-)]

Allongé là, j’ai une vue, par delà l’escalier de descente du cockpit sur la barre à roue babord et je peus donc surveiller le travail du pilote automatique. Si je vois que la barre commence à tourner d’un bord sur l’autre de plus de 90°, je sais que le pilote est en train de perdre les pédales et qu’il est temps d’intervenir avant un départ au tas dont il me fait cadeau de temps en temps .

Et quand j’ai les yeux fermés? A la grâce de Dieu!

 

Récit 2016-11-05: On redémarre

Mangé par un requin… end of the story!

Non, c’était juste pour voir si vous suiviez…

15:30 Départ après avoir déposé les femmes au car.

Seul à nouveau mais pas pour longtemps car je vais rejoindre au sud de Teneriffe mon ami Olivier qui va m’accompagner jusqu’au îles du Cap Vert.

Je part fissa pour avoir le temps de gagner la haute mer avant la tombée de la nuit.

Je tire des bords avec un voisin (Lyra Magna).
Je vais virer le plus près possible de la côte de Fuerteventura pour m’abriter du courant mais le bénéfice est mince. Face aux forces de la Nature, l’effort d’un homme seul…
Et c’est là que la Nature balance un petit bonus dont je me serais bien passé.
A l’horizon apparaissent de gros nuages sombres.
Et la nuit tombe et des zig-zags lumineux s’allument dans les nuages.
Et je suis coincé entre eux et la côte sans abri.
Voilà le type de situation dans laquelle il vaut mieux ne pas se trouver: Du mauvais temps qui arrive poussé par le vent devant soi et une côte rocailleuse dans le dos.

22:00 Lyra Magna semble prendre le parti de fuir au moteur plein sud en longeant la côte.
Moi, je pense qu’il vaut mieux tenter une route au près serré qui me permet de m’écarter de la côte et d’accroitre cette distance de sécurité au cas où la situation tournerait vraiment au saumâtre dans les heures qui viennent.

C’est très beau ces éclairs qui allument le coeur des nuages!
Pourvu qu’ils ne me carbonisent pas…
Pas le moment de dormir.

 

Récit 2016-11-03: Saut de puce, au ralenti

Aujourd’hui je déplace le bateau de Arrecife vers Marina Rubicon, au sud de l’île.

Le vent est quasi nul, le ciel tout gris, tous les amis sont partis (Atraxia, Askari, Capo di Fora,…).

Départ sans gloire…
Trajet sans panache…
J’ai l’impression d’aller vers le Pôle. Tout ce blanc qui m’entoure, un véritable white-out, la température en moins (ou plus…). Et ce grand bateau à l’architecture improbable qui glisse à mon côté…
Mais à l’approche de la pointe sud de l’île, le vent se lève un peu et le bateau et moi, nous nous réveillons, le voile gris s’éffiloche, le sourire revient, celà devient un beau moment!